Ail biologique

Cultivez vous-même l’ail biologique

Cultiver soi-même son ail est un plaisir particulier. Il a un goût relevé qu’il n’est pas possible de retrouver avec les variétés importées et vendues en grandes surfaces. On peut planter l’ail dans tous les types de sol. L’ail nécessite un sol riche, amendé avec du compost mûr.

Quand et comment planter l’ail

On obtient de meilleurs résultats lorsque l’ail est planté en automne, entre le 15 septembre et la fin octobre, soit 3 à 4 semaines avant le gel définitif du sol.

Diviser le bulbe et planter les gousses individuellement, la pointe (le germe) dirigée vers le haut, la base plate vers le bas. On sème l’ail sur des rangs distants de 15 cm à raison de 1 gousse aux 15 cm et à une profondeur de 6 à 8 cm (de façon à ce que la pointe du bulbe soit recouverte de 2 à 3 cm de terre).

Une fois le sol gelé, on recouvre l’ail d’un paillis végétal (feuilles ou paille) de 20 cm d’épaisseur pour s’assurer d’une bonne protection contre le gel durant l’hiver. Retirer le paillis le plus tôt possible au printemps pour permettre à la terre de se réchauffer et aux plants de décoller, puis en remettre afin d’empêcher la levée des mauvaises herbes, contre lesquelles l’ail, avec ses feuilles étroites, est sans défense. Une humidité constante est nécessaire en mai et en juin. Toutefois, l’humidité nuit à la maturation du bulbe, alors on évitera d’irriguer à partir du début de juillet.

Depuis quelques années, un nouveau venu en Amérique, la teigne du poireau, pond ses œufs au sommet des plants en juin. On trouve les larves enrobées dans les feuilles supérieures des plants. On peut écraser les larves manuellement ou les neutraliser avec une vaporisation d’infusion de rhubarbe*.

À la fin juin, on taille à la main les hampes florales ou fleurs d’ail (tige en spirale qui apparaît au centre du plant). Cela favorisera le développement du bulbe.

Récolte et conservation de l’ail

Les plants d’ail sont prêts à être arrachés à la fin de juillet ou au début d’août quand les feuilles commencent à jaunir. On les fait sécher, attachés en bouquets de 15 à 20 bulbes et suspendus dans un endroit abrité et bien ventilé. Après quelques semaines, on taille la tige et les racines. La meilleure manière de conserver l’ail est de l’entreposer dans un endroit aéré, frais (18° C) et sec. Une fois le bulbe séché, il ne doit jamais reprendre l’humidité. Plus l’ail est gardé dans des conditions stables, plus il se conservera longtemps. Ne jamais placer l’ail au réfrigérateur car cela provoque le début de la germination.

* Infusion de rhubarbe

Plonger des feuilles de rhubarbe dans de l’eau bouillante (150 grammes par litre d’eau). Porter à ébullition et éteindre le feu. Laisser infuser au moins 24 heures. Tamiser. Pulvériser non dilué.

La teigne du poireau

par Mario Leblanc, agr.


La teigne du poireau, un insecte récemment introduit au Canada, est arrivée en
Montérégie l’été dernier. Bien que ce ravageur, hôte de toutes les espèces de plantes
de la famille de l’oignon, soit déjà présent depuis quelques années dans la région
d’Ottawa-Gatineau, on dispose de peu d’information précise concernant sa biologie
sous nos conditions. De plus, on ne sait pas encore quel sera l’impact réel de cet
insecte sur les importantes superficies d’oignon, d’oignon vert (échalote), de poireau et
d’ail cultivées dans la région.


Il existe beaucoup d’information concernant la teigne du poireau du côté de l’Europe,
plus particulièrement en France. Cependant la plupart de ces informations restent à
valider chez nous. Le présent texte fera d’abord le tour de ce que l’on connaît
concernant la biologie de la teigne du poireau. On essaiera ensuite de déterminer ce à
quoi on peut s’attendre en terme de dommages aux cultures. Finalement, les méthodes
de lutte recommandées contre cet insecte seront présentées.

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